Au café associatif La Bascule; nous étions nombreux au « Vendredi de l’AHB », dans une ambiance  conviviale mais attentive à accueillir Pascal Franchetprésident du comité pour l’abolition des dettes illégitimes et à débattre après la projection du Film :

« L’audit, enquête sur la dette grecque » documentaire réalisé pas Maxime Kouvaras

La dette Grecque : Illégitime, insoutenable, illégale, et odieuse.

(termes juridiques relevant du droit international)

Le Film fait la démonstration des effets délétères d’une politique européenne d’austérité sur la population, dont les moyens d’accéder aux soins de base se dégradent en même temps que les droits humains les plus élémentaires périclitent. La Grèce voit son système de santé totalement détruit. L’inefficacité de l’austérité sur la résolution de la dette est admise par de plus en plus d’économistes, elle entraine le pays vers le fond avec une chute du PIB de 25% et des conséquences sanitaires effroyables :

 46% des grecs en dessous du seuil de pauvreté, augmentation de 43 % de la mortalité infantile, réapparition inquiétante de la tuberculose…

On le constate, l’austérité est principalement un instrument de chantage étouffant toute alternative sociale et économique et permet la mise en place de réformes antisociales sur lesquelles il sera difficile de revenir. Elle semble avoir uniquement pour but de faire admettre aux peuples européens que la protection sociale, la sécurité sociale, c’est terminé. Les « aides » accordées généreusement à la Grèce ont en réalité servi à rembourser des banques françaises, allemandes, Grecques et américaines. Seulement 33% de ces sommes sont parvenues à l‘état Grec. Plus qu’une aide, Il s’agit en réalité un prêt que la population se voit contrainte de rembourser au prix fort et qui profite aux banques aux détriment des besoins fondamentaux : logement, éducation santé, protection sociale. A l’origine de ces dérèglements majeurs : la spéculation financière, le FMI la BCE, la commission européenne qui ont favorisé l’indifférenciation des dettes privées et publiques dans les institutions bancaires à l’insu des populations et ont fait sombrer ce pays ou est née l’idée de la démocratie. C’est un très mauvais signal pour tous les pays d’Europe.

Oui, L’Audit de la dette doit devenir une revendication, un outil majeur pour tous les peuples européens qui ne peuvent que constater le manque de transparence des institutions et l’absence de contrôle de la dette publique et la faillite de la démocratie européenne.

Merci à Pascal Franchet pour son intervention et son expertise.

http://www.cadtm.org/Qui-decide-au-Fonds-monetaire