Il sera notre invité dimanche prochain à Acigné et répondra à vos questions sur sa carrière et son film « Rebetiko »
Costas Ferris, né au Caire en Égypte, de parents grecs, déménagea en Grèce en 1957, où il étudia en cinématographie. Il travailla sur plus de 60 films en tant qu’assistant directeur avant de réaliser son propre court métrage en 1961. Il réalisa d’abord surtout des comédies dont en 1965, une parodie de Certains l’aiment chaud : Certains l’aiment kaki2.
À la suite du coup d’État des colonels en 1967, il s’exila à Paris, où il s’associa à divers groupes français d’avant-garde1. C’est pendant son séjour à Paris qu’il écrivit les paroles de l’album 666 des Aphrodite’s Child.
Costas Ferris retourna en Grèce en 1973, après la fin de la dictature, où il fut critique de film pour le journal Mesimvrini pendant deux ans. Il travaille pour la télévision en réalisant des documentaires et des fictions, entre autres1. Son premier grand film est La Meurtrière. La couleur (alternance de noir et blanc et de couleurs) et de la profondeur de champ y sont utilisées pour exposer l’état d’esprit des personnages : le spectateur n’a accès qu’à leur perception de la réalité
Son palmarès
Meilleur réalisateur, en 1974, pour La Meurtrière, au Festival du cinéma grec de Thessalonique
Meilleur réalisateur, meilleur film, en 1978, pour Deux Lunes en août, au Festival du cinéma grec de Thessalonique
Ours d’argent en 1984 au Festival international du film de Berlin, ainsi que cinq prix au Festival du cinéma grec de Thessalonique pour Rebétiko, film culte du patrimoine cinématographique grec qui rend un vibrant hommage au Rembetiko, le « blues » des réfugiés d’Asie Mineure.