Des coups d’œil sur la Nymphe …






Une ville avec une longue histoire qui enchante.
Au début du 20ème siècle, elle comptait 120 000 habitants, dont 80 000 Juifs, 15 000 Turcs, moins de 15 000 Grecs, 5000 occidentaux.
Ses ruines héllénistiques, romaines, byzantines et ottomanes sous le même ciel, la rendent un palimpseste unique en Grèce.
La fin du 19ème siècle la trouve comme un précieux bijou de l’Empire Ottoman, avec de beaux bâtiments de style éclectique et une bourgeoisie très développée.
Quelques années après sa libération, en 1912, elle acquiert le surnom marrant de « co-capitale » à cause de la scission entre le palais d’Athènes et le gouvernement de Vénizélos qui s’est installé dans le nord.
Depuis, elle le garde mais ce n’est pas le cas.
Elle a été une mère affectueuse pour les réfugiés grecs venant de l’Asie Mineure (1922) et à l’avant-garde des luttes pour les droits de l’Homme (Yiannis Ritsos y trouve l’ inspiration pour écrire son « Epitafios »).
Ville-martyre pendant la 2e guerre mondiale avec l’extermination organisée de ses habitants juifs (50 000 avant la guerre, moins de 2 000 après la fin de la guerre).
Très attachée à la religion orthodoxe et à la conscience nationale (question macédonienne).
Ses habitants sont gentils, décontractés et sociables. Ils aiment les fêtes, ils pratiquent la photosynthèse prolongée dans les cafés de la ville, ils apprécient la bonne cuisine, la musique et les arts.
Les rythmes de la vie quotidienne sont plus humains que ceux d’Athènes et son front maritime de 9 kms aide beaucoup à la détente et au bon moral des gens.
Toujours pleine d’activités -sans être chaotique – et d’une nature extravertie, elle est le grand amour des 100 000 étudiants qu’elle héberge.
Vous qui aimez les archipels et la beauté de la Grèce du sud, pensez à y aller au moins une fois pour admirer un autre aspect du pays, en combinant bien sûr avec les paysages extraordinaires qui l’entourent.
(Mont Olympe, Mont Athos, Chalkidiki, Vergina, Dion, Kavala, Xanthi…)
Amitiés, Marelle Danslacour